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SUZA #1 - 2023

La rencontre avec Marème et Alain Malong et la Fondation Mam a donné l’occasion à Agir pour le vivant d’atterrir pour la première fois au Cameroun, dans le territoire de Souza. Un accueil riche et précieux qui a permis d’élargir les réflexions tissées à Arles par de nouveaux prismes et rappeler toute l’importance d’étudier de près les cadres et conditions de construction de nos discours sur le monde. En effet, parler d’écologie politique aujourd’hui et se passer du point de vue des suds, desquelles dépendent le système en place et qui souffrent déjà des conséquences du réchauffement climatique, est intolérable.

Cette invitation au Cameroun est un rappel que le sauvetage du vivant se fera avec tous les peuples du monde ou ne se fera pas. 

La Fabrique de Souza aura été pendant ces quelques jours un observatoire ouvert sur les mondes, laissant entrevoir les reconfigurations politiques et philosophiques en cours et les bouillonnements résistants d’ici et d’ailleurs.

Les conversations, les chants, les danses, les balades, films, images, oeuvres… auront été autant d’invitations à méditer sur ce que signifie savoir – le savoir non comme un outil de pouvoir sur mais comme un moyen de rencontre de – , à explorer de nouveaux champs épistémologiques, à montrer toute la contingence et l’absurdité d’un modèle unique de développement et l’importance de la dignité dans les relations que nous tissons entre nous, la capacité de la culture à rejaillir des ruines et l’importance de se réapproprier une histoire dérobée, à observer avec humilité les limites de nos corps mortels, la beauté des traces que nous laissons et l’importance de ne pas en laisser, à s’interroger sur les mondes que l’on veut créer et accompagner le démantèlement des mondes que l’on veut voir disparaître.

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