RÉSIDENCES DE TRAVAIL
Pour un centre diplomatique des bassins-versants
Du mercredi 23 au jeudi 24 août
Résidence de préfiguration d’une institution bio régionale potentielle
La Caisse des dépôts et des Consignations et la Banque des Territoires ont souhaité soutenir cette résidence.
Cette résidence a pour objectif l’élaboration d’un dispositif de recherche-création visant à nourrir les imaginaires politiques de bassins-versants depuis Genève – et la Suisse plus largement.
Considérant que les glaciers des sources fondent, que le cycle de l’eau se dérègle et que les eaux salées montent ; que les fleuves et les rivières acquièrent progressivement une personnalité juridique aux quatre coins du monde ; que la Suisse accueille les sources de 4 des grands bassins-versants d’Europe : Rhône, Rhin, Inn (affluent du Danube) et Tessin (affluent du Pô) ; que Genève est un centre diplomatique international anthropocentré (qui ne tient pas réellement compte des bouleversements écologiques en cours ni du soin de nos milieux de vie), la proposition serait d’établir sur les bords du lac Léman un Centre diplomatique des bassins-versants.
Cette institution potentielle aura vocation à porter les voix des diverses entités jusque-là invisibilisées (montagnes, cours d’eau, forêts, etc.) qui sont pourtant les agent·es névralgiques et essentiel·les de la vie des bassins-versants, dont la santé est aujourd’hui menacée.
À la croisée de la recherche scientifique, de la création artistique et des dynamiques réhabitantes, ce dispositif écofictionnel (à la fois esthétique et politique) se déploiera sur plusieurs années et permettra d’engager des enquêtes collectives, des arpentages, des événements et des productions de contenus, œuvrant toutes et tous à la reconnaissance du rôle névralgique des entités naturelles pour l’avenir de l’habitabilité de la Terre.
Coordonnée par Marin Schaffner, éditeur.
PARTICIPANT.ES
- Sophie Gosselin, philosophe
- David Gé Bartoli, philosophe
- Anna Barseghian (Utopiana), artiste
- Caroline Lejeune, chercheuse en sciences politiques
- Roberto Epple, SOS Loire vivante
- Sève Carrez, présidente de l’Institut International pour la Négociation Climatique
- Jean-Louis Michelot, géographe naturaliste
- Stefan Kristensen, professeur en esthétique et théorie de l’art, Université de Strasbourg
- Clémence Mathieu, paysagiste
- Eloïse Bérard, chargée des programmes “Vivant et commun(s)” à la Fondation Danielle Mitterrand