RÉSIDENCES DE CRÉATION
GRIFFEUILLE SE RACONTE 2023
avec l’association Petit à petit, Clara Arnaud, autrice, Nima Sarkechik, musicien et Aurélie Calmet, graphiste.
La démarche engagée par l’association Petit à Petit et Agir pour le vivant, au sein du quartier de Griffeuille, associant résidences de création et ateliers de réflexion, a été rendu possible grâce au soutien de la Fondation d’entreprise Hermès.
Le projet, porté par l’Association Petit à Petit et Agir pour le vivant, vise à mettre en forme(s) la/les histoire(s) du quartier de Griffeuille. À travers la mise en mots, en images, en scène et en musique des histoires du quartier – autant de bribes d’existence – il s’agira d’abord et avant tout de créer du lien et générer la confiance réciproque, faire tomber les barrières liées à la peur de l’autre, de son jugement et au défaut d’estime de soi. Parce que les histoires de Griffeuille valent la peine d’être racontées, chantées, partagées.
Ce faisant, la démarche s’inscrira contre l’enclavement social, géographique et symbolique du quartier de Griffeuille. Faire émerger les voix du quartier, les donner à entendre, ou plutôt les écouter, dans leur expression pluri-formes, sera au cœur de la démarche. Il s’agira en réalité non pas de « raconter » Griffeuille, mais de l’écouter, de susciter la parole. En retour, c’est une autre image du quartier, et de son inscription dans la ville, que les habitants recevront, notamment au cours d’un spectacle qui clôturera la résidence. La rumeur de Griffeuille pourra alors se diffuser dans Arles.
En utilisant les arts et l’écrit comme médias, mais également en valorisant les pratiques et talents artistiques, leur donnant un espace de visibilité, le projet s’attachera à valoriser le langage et l’identité de chacune des parties prenantes.
Le projet mobilisera des intervenants de divers horizons (musique, dessin, écriture) et cherchera à libérer la parole. Il s’adossera aux structures, projets et énergies existantes pour créer des espaces de dialogue. Par le biais du dessin, de l’écrit, de la pratique musicale, sera collectée la matière première nécessaire à l’élaboration d’un spectacle.
La réalisation d’un spectacle et d’un clip audiovisuel permettra de traiter de l’art comme d’un idiome, considérant chaque langue artistique tributaire d’un monde social spécifique. Se refusant à tout jugement de valeur, la démarche reposera sur la communication entre ces langages, insufflée par la musique dite classique, en dépit des différences de grammaires, vocabulaires propres à chacun de ces idiomes : une recherche de liens sans hiérarchie entre les arts, et donc entre les gens.